Quatre mois après le début de la guerre au Soudan, la capitale Khartoum est dévastée. Les pénuries massives de produits de première nécessité, tels que la nourriture et les médicaments, aggravent d’autant plus la crise humanitaire dans le pays. Les Nations unies ont averti mardi que des millions de Soudanais meurent faute de soins de santé.
Le ministère de la santé a déclaré que près de 200 hôpitaux du pays ont fermé en raison du conflit armé. Samy Talat, un bénévole travaillant dans un hôpital d’Omdurman, tente malgré tout de sauver des vies : “Aujourd’hui, une bombe a frappé le bâtiment voisin de l’hôpital, blessant deux personnes, une mère et sa fille. Nous avons emmené les blessés à l’hôpital, mais il était fermé et nous avons dû chercher un médecin par le biais des réseaux sociaux. Nous avons réussi à trouver un médecin, mais malheureusement la mère est décédée et seule la fille est en vie”.
Le Soudan devient un terrain de plus en plus fertile à l’émergence d’épidémies de maladies infectieuses telles que le paludisme, la dengue ou le choléra. Volker Türk, Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, craint que ce conflit ne soit aussi le théâtre “de violences sexuelles, et de crimes de guerre”; sa porte parole Elizabeth Throssell, a condamné ces violences, lors d’une conférence de presse : “Le Haut Commissaire a maintes fois répété que les responsables doivent clairement indiquer à leurs subordonnés qu’il n’y aura aucune tolérance concernant les violences sexuelles et qu’il est impératif de demander des comptes à ceux qui les commettent et de condamner sans équivoque ce type de violence”
Alors que l’ONU et ses partenaires intensifient leurs appels à la paix et à l’aide pour faire face aux pénuries de nourriture et de fournitures médicales , de nombreuses personnes tuées n’ont jamais été retrouvées ou enterrées.
Les millions de personnes qui restent à Khartoum et dans les villes des régions du Darfour et du Kordofan sont confrontées à des pillages à grande échelle et à des coupures prolongées d’électricité, de télécommunications et d’eau.
africanews
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