Avec 172 voix sur les 190 votants, la République démocratique du Congo (RDC) a été largement élue au Conseil des droits de l’Homme, qui siège à Genève — sans suspens, puisqu’il n’y avait que cinq candidats pour cinq sièges du côté du groupe Afrique sur les 18 sièges distribués cet après-midi à New-York.
La polémique qui avait enflé à Kinshasa, où les opposants réclamaient que le gouvernement respecte davantage les droits humains avant de candidater au Conseil, a réussi à atteindre en partie New York. Certaines ONG pointent du doigt les arrestations arbitraires du candidat de l’opposition Seth Kikuni, des activistes Jacques Sinzahera, Gloire Saasita, Gloria Senga, Robert Bunda et Chadrack Tshadio par exemple.
L’ONG Human Rights Watch a ainsi condamné que les autorités aient sévèrement réprimé les membres des partis d’opposition, les militants de la société civile, les critiques du gouvernement et les journalistes tout au long de la période de l’élection présidentielle de 2023. « Nous avons des préoccupations à Human Rights Watch aux côtés des Congolais, de mouvements citoyens, de membres de la société civile et des journalistes sur une répression croissante sur les droits civils et politiques », déclare Carine Kaneza Nantulya, la directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.
Elle note aussi que, hormis quelques condamnations, les membres des forces de sécurité congolaises responsables du meurtre d’au moins 57 personnes à Goma en août 2023 n’ont pas été véritablement tenus responsables. L’ONG a épinglé de la même manière l’Éthiopie et le Kenya.
Comments are closed.