ANALYSE. En plus de soulever des interrogations constitutionnelles, le renvoi du scrutin au-delà du 2 avril, fin du mandat de Macky Sall, suscite la polémique.
Nouvelle date d’élection et intérim
Très attendue, la date du scrutin présidentiel était au centre de toutes les attentions. Initialement prévues le 25 février, les élections présidentielles avaient été reportées au 15 décembre avant que le Conseil constitutionnel n’invalide cette loi le 15 février dernier et demande au président de fixer une nouvelle date « dans les meilleurs délais ». La question, épineuse, concentre les divergences entre les partisans d’une élection avant le 2 avril, date de fin de mandat du président Macky Sall, et ceux favorables à une autre échéance. C’est la date du 2 juin, pour le premier tour de l’élection présidentielle, qui a finalement été retenue mardi soir. D’après les participants au dialogue, cela permet un vote avant l’hivernage, la saison des pluies qui a lieu entre fin juin et septembre. Une option conforme à la volonté exprimée par le président lors de son discours d’ouverture lundi 26 février. La date laisse également passer plusieurs fêtes religieuses, notamment le ramadan, qui doit commencer dans quelques semaines.
Une autre commission a proposé que le président reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. Cela signifierait ainsi que le président prolongerait son mandat d’au moins deux mois. Le chef de l’État avait assuré à plusieurs reprises vouloir quitter le pouvoir à l’issue de son mandat, qui prend fin le 2 avril, et avait réitéré son intention de ne pas vouloir faire de troisième mandat.
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