Les élections présidentielle et législatives du 23 août s’annoncent d’ores et déjà tendu, tant le régime en place tente depuis des mois de museler l’opposition. La course va se jouer entre le président sortant Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe, et le principal opposant, Nelson Chamisa, à la tête de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).
Intimidations, arrestations et interdiction de se rassembler… À un mois du scrutin, l’opposition peine à exister. Le principal parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), « triple C », comme on l’appelle dans la rue, tente de faire campagne.
Plusieurs rassemblements du parti de Nelson Chamisa ont ainsi été interdits, sous différents prétextes tels que le mauvais état des routes, l’absence de toilettes sur les lieux ou encore pour cause de meetings notifiés trop tard à la police. Plus de 90 réunions ont été « annulées ou perturbées », depuis l’an dernier, affirment les porte-parole du mouvement. Ses militants ont même tenté de faire du porte-à-porte le weekend dernier à Harare, mais là aussi,ils en ont été empêchés par la police.
Le CCC n’a pu officiellement lancer sa campagne que la semaine dernière, à Gweru, à 300 km de la capitale.
Atmosphère dégradée
Le président sortant Emmerson Mnangagwa a, lui, lancé sa campagne le mois dernier. Surnommé le crocodile, en raison de son caractère impitoyable, il s’est même payé les services d’un célèbre boxeur américain, Floyd Mayweather, venu le soutenir le temps d’un weekend.
L’atmosphère s’est beaucoup dégradée depuis la dernière élection de 2018, estime la société civile. Plus d’intimidations, plus de violence, souligne l’organisation Team Pachedu, notamment dans les zones rurales, loin des regards.
rfi
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