Une partie de Madagascar est toujours en alerte rouge suite au passage, jeudi 19 janvier, de la tempête tropicale Cheneso, le tout premier phénomène cyclonique de la saison. Si cette dépression est sortie de l’île le 23 janvier, par le canal du Mozambique, ses résidus continuent d’arroser intensément les terres, provoquant inondations dans les villes et les champs ainsi que des glissements de terrain sur tout le territoire.
Sur la côte ouest de Madagascar, trois régions sont encore en vigilance maximale du fait des risques de crues. La côte sud-est est, elle aussi, en alerte tant le niveau de pluviométrie attendu est important. Neuf routes nationales ont été coupées. Parmi elles, la R.N.4, qui relie tout le nord et le nord-ouest de l’île à la capitale. Entre Antananarivo et Majunga cité portuaire de la côte ouest, durement touchée par les inondations, la route a été coupée en quatre endroits, provoquant des files interminables de véhicules en attente du rétablissement des tronçons abimés.
Des portions entières de bitume emportées par les eaux
Les images largement relayées sur les réseaux sociaux sont impressionnantes. Des portions entières de bitume de la R.N.4 ont été emportées par les eaux. De quoi ralentir sérieusement le ravitaillement de la ville de Majunga et les activités des opérateurs économiques de la « cité des fleurs » dont les marchandises transitent obligatoirement par cette route.
« Depuis lundi, on est au chômage technique. On est vraiment impactés ! », dit Khozema Karimjee, importateur de fournitures de bureau. Il réceptionne sa marchandise au port pour la distribuer ensuite dans toute l’île : « J’ai des commandes qui sont prêtes à être envoyées. J’ai parlé ce matin avec les transporteurs. Ils disent que d’ici quatre jours, la route sera rétablie pour les camions. Mais si ça traîne trop, mes clients qui patientaient jusque-là, peut être qu’ils vont annuler leur commande et acheter à Tana directement. »
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