Au Cameroun, les journalistes sont toujours autant mobilisés pour pousser les autorités à faire la lumière sur les circonstances de la disparition brutale de Martinez Zogo. Les présentateurs télé étaient tous vêtus de noir en signe de deuil hier à l’antenne. Une action parmi tant d’autres qui visent à terme la constitution d’une commission d’enquête indépendante sur l’assassinat du journaliste.
À l’initiative du SNJC, le principal syndicat des journalistes du Cameroun, la journée du mercredi 25 janvier a été décrétée « journée nationale » dans les rédactions du pays. Marion Obam, la présidente de ce syndicat, en explique les motivations : « Nous avons observé une journée de deuil national. Tous les médias étaient en noir. Les hommes et femmes des médias, nous portons le deuil parce que l’un des nôtres est décédé de la façon la plus cynique, sauvage, inhumaine, odieuse qu’il soit, alors qu’il était dans l’exercice de son métier. »
Le SNJC prévoit pour la suite d’user de toute son influence pour obtenir des autorités la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante, seul gage qui pourrait garantir pour le syndicat que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Martinez Zogo : « Nous sommes en train de travailler sur une proposition concrète de commission indépendante d’enquête où le SNJC doit être présent, porteur, pour suivre l’évolution de l’enquête. »
« Un décès de trop »
« Nous voulons savoir, dit encore Marion Obam, qui va s’occuper de cette enquête, comment l’enquête va être diligentée, quel est le procureur qui va en avoir la charge pour que cette fois-ci, nous puissions suivre ? Nous voulons aujourd’hui, avec le décès de Martinez Zogo – un décès de trop – avoir la vérité sur ce qui s’est passé ». Une action qui est conduite en synergie avec des organisations syndicales internationales, dont notamment – entre autre – la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
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