Sommé par le CNRD de libérer la maison qu’il occupe à Dixinn, Cellou Dalein Diallo, a animé ce jeudi 17 février à Conakry, une conférence de presse pour étayer la lanterne des uns et des autres sur les conditions d’acquisition de ce domaine.
Selon le président de l’UFDG, cette campagne visant à l’expulser de cette maison ne date pas d’aujourd’hui. Après la prise du pouvoir en 2008 par le CNDD, le capitaine Dadis avait tenté de l’exproprier de ce domaine. Mais après avoir exposé à la junte d’alors tous les documents légaux et le processus qui a conduit à l’occupation de ce domaine par lui, « le capitaine Dadis lui avait présenté ses excuses et avoué qu’il n’était pas informé de tous ces détails ».
Également, au temps du Général Konaté et Alpha Condé, des gens autour de ceux-ci avaient également tenté de le déloger mais ils se sont, à leur tour, heurté à « la légalité et la normalité d’acquisition » de ce bien.
« Je ne me suis pas emparé d’un bien public de l’Etat. Il s’agissait d’un domaine privé de l’Etat, que l’Etat m’a cédé dans le respect de toutes les règles de procédure. Ce n’est pas un bien public, c’est un bien privé de l’Etat », a-t-il lancé.
Dans ses explications, il a soutenu qu’à l’époque de l’acquisition de ce domaine, le président Lansana Conté avait la volonté de lui céder gratuitement la parcelle, mais il a tenu à l’acheter.
« Foromo qui était alors au patrimoine bâti m’a envoyé une lettre pour l’acquisition du domaine. Le montant s’élevait à 406 millions. Il m’a dit que si je voulais, il pouvait demander au président de me le donner ou de réduire le prix. J’ai dit non, je préfère l’acheter au prix du marché (…). J’ai alors emprunté de l’argent à la Société Générale pour l’acheter. Tous les documents existent à cet effet », a-t-il ajouté.
Cellou s’est dit un peu peiné aujourd’hui de voir l’image du pays salie car, selon lui, les gouvernements des pays font la compétition pour attirer les investisseurs alors qu’à ce jour, celui de son pays expulse d’autres des domaines qu’ils ont acquis dans la légalité ou les créé des soucis gratuitement.
Cellou Dalein dit ne comprend cependant, pourquoi le patrimoine bâti de l’État qui a été un élément essentiel dans l’acquisition par lui de ce terrain, soit encore en première ligne pour lui demander de libérer le domaine.
Par ailleurs, le président de l’UFDG qui dit disposer de tous les documents légaux de l’acquisition de ce domaine (qu’ils a d’ailleurs brandit devant les caméras des télévisions), entend se concerter avec ses avocats dans la soirée de ce jeudi pour voir, dans la mesure du possible, ce qu’il y a lieu de faire.
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