Malgré une année noire en 2020 à cause de la pandémie, la croissance a bondi de 5,7% l’année dernière, selon les chiffres publiés jeudi par le Bureau of Economic Analysis. Mais l’inflation galopante et les déficits qui en résultent inquiètent.
Cette croissance record de 5,7% en 2021 aux États-Unis est tirée principalement par la consommation : les dépenses des ménages américains qui représentent près des trois quarts de l’économie du pays ont explosé de près de 8% l’année dernière.
C’est grâce aux chèques qu’ils ont reçus dans le cadre du vaste plan de soutien à l’économie du gouvernement que les Américains ont notamment investi dans les produits et l’immobilier, moins dans les services qui sont, eux, toujours à la peine.
Mais il y a un revers de la médaille à cette frénésie de dépenses. Selon le Département du commerce, les importations ont augmenté de 14%, alors que les exportations n’ont décollé que de 4,6%. Ce déséquilibre a créé un déficit commercial record : plus de 100 milliards de dollars.
Une inflation galopante en 2022
Soutenue par l’aide publique, la consommation a aussi creusé le budget fédéral américain à 2 800 milliards de dollars en 2021, soit plus de 12% du produit intérieur brut, contre 4,7% en 2019, avant la crise sanitaire, selon l’Office budgétaire du Congrès.
Apparu en novembre, Omicron n’a commencé qu’en toute fin d’année à peser sur l’économie américaine. Le variant pourrait toutefois ralentir l’activité en ce début d’année, selon la Banque centrale américaine (Fed). L’institution prévoit d’ailleurs une accélération de l’inflation en 2022, à cause des goulots d’étranglement des chaînes logistiques pour satisfaire la demande et des pénuries de salariés.
rfi