Ce vendredi 24 décembre, les Libyens devaient normalement se rendre dans les bureaux de vote pour élire leur futur président. Une étape cruciale pour sortir le pays du chaos dans lequel il est plongé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Sauf que cette élection a été annulée. Et depuis les Libyens ne décolèrent pas, comme ici à Benghazi.
“Le report des élections arrive à un moment inopportun. Tous les Libyens attendaient les résultats de cette élection et ce qu’il en adviendrait, quelle que soit la partie gagnante ou perdante. Les gens avaient besoin de mettre fin à cette période et d’en commencer une nouvelle”, explique Ahmad al-Makrous.
“Je suis contre le report des élections. Le pays est à un carrefour dangereux. Nous attendons de récolter les fruits de cette révolution et des changements qu’elle a apportés au pays depuis 10 ans”, explique Salem al-Farjani.
La commission électorale libyenne a proposé de reporter la présidentielle à janvier 2022. Mais la date n’a pas encore été officiellement confirmée. Pour cet analyste politique, sur le plan légal, de nombreux changements doivent être effectués pour mener à bien les élections et le processus électoral.
” Quant au report du processus électoral en Libye, il est entaché de nombreux problèmes, notamment en ce qui concerne les procédures légales et les procédures techniques. En ce qui concerne les procédures juridiques, nous avons souvent soutenu qu’il existe des lois défectueuses émises, qui ne sont pas fondées sur une base constitutionnelle et ne sont même pas fondées sur une constitution permanente, et ici ces violations et ces faiblesses dans ces lois sont devenues claires, successivement, jusqu’à la date du 24 décembre”, explique Elias Al-Baroni.
Le Parlement libyen va se réunir lundi pour tenter de mettre en place un nouveau calendrier électoral. Mais rien ne garantit que ses éventuelles décisions seront suivies par les autorités rivales de Tripoli.