Sur un parking de la banlieue de Sandton, à Johannesburg, plusieurs Sud-africains viennent retirer un livre pour quelques dizaines de dollars. Mais l’exemplaire de l’ancien président Jacob Zuma est tiré en quantité limitée et certains sont contraints de repartir les mains vides.
Intitulé “Jacob Zuma Speaks”, l’autobiographie détaille son mandat de 9 ans, dans lequel il entend “rétablir la vérité” sur les accusations de pillage des caisses de l’Etat dont il fait l’objet. Écrit a la troisième personne, il contient des témoignages d’anciens alliés.
“Je suis venu pour récupérer le livre que je viens d’acheter, afin de pouvoir le parcourir”, explique Sipho Ngcobo. “Comme on dit, ce Jacob Zuma parle. Je veux entendre de la bouche de cet homme ce qui a pu se passer, parce que nous avons eu une seule version de l’histoire dans les médias. Donc c’est l’occasion, en fait, de parcourir son livre, et de comprendre ce qui aurait pu se passer.”
“Toutes les informations qui sont dans ce livre sont vérifiables, il n’y a pas, il n’y a pas beaucoup de jugement de valeur”, détaille Mzwanele Manyi, porte-parole de la Fondation Jacob Zuma. “C’est vraiment du verbatim, qui a dit quoi, quand, et tout ça. Combien a été dépensé, de toutes les sources crédibles.”
En juin, Jacob Zuma avait été condamné à 15 mois de prison avant d’être libéré deux mois plus tard pour raisons de santé.