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Les inondations font une trentaine de morts au Mali

Hawa et Adam sont deux petites jumelles qui ont trouvé refuge avec leurs parents à l’école publique de Yirimadio, un quartier périphérique de Bamako au Mali qui accueille 30 ménages et quelque 300 personnes.

Boubacar, leur grand-père, chauffeur de profession, explique comment il a sauvé sa famille lors des inondations des 17 et 18 août dernier dans la capitale malienne.

“Quand l’eau nous a submergés, la nuit tombée, j’ai mis mes enfants et mes petits-enfants sur le toit de la maison. J’ai ainsi tenu les pieds des plus petits d’entre eux jusqu’au petit matin. Je n’ai pas eu le temps de prendre quelque affaire que ce soit. Du coup, les eaux ont tout emporté, j’ai tout perdu, absolument tout.” 

“J’ai d’abord sauvé les enfants”

Mawa, une mère de famille, a échappé de peu à la noyade. Elle a été victime d’un effondrement de mur qui l’a blessée au dos et au pied.

“Face à la montée des eaux, j’ai d’abord sauvé les enfants. C’est ensuite que j’ai tenté de récupérer quelques affaires personnelles, dont des ustensiles de cuisine, raconte Mawa. Au moment même où je voulais refermer la porte, l’importante quantité d’eau qui a submergé ma cour m’en a empêché. J’ai donc décidé d’escalader le mur. C’est là où il s’est écrasé. Voulant me relever, il m’a fracassée de nouveau. J’ai alors nagé dans l’eau pour regagner le domicile le plus proche de moi.”

Le district de Bamako compte au total plus de 500 ménages touchés et près de 5.000 personnes sinistrées.

La région de Ségou enregistre pour sa part au moins 12 décès liés aux inondations de la semaine dernière.

Dégâts matériels inestimables 

Quant aux dégâts matériels, ils sont inestimables, selon le lieutenant-colonel Nouhoun Coulibaly, directeur régional de la protection civile de Ségou.

“On dénombre plus de 13.000 personnes qui sont affectées par les inondations qui ont frappé la ville de Ségou. Les chiffres de nos agents déployés sur le terrain font état de plus de 500 hectares de champs inondés. Ce qui fait donc 500 hectares de champs détruits. Il y a en plus environ 2.000 maisons effondrées. On ne peut pas quantifier le nombre de puits et de latrines qui ont été endommagés par les eaux de pluie.”

En décrétant l’état de catastrophe naturelle, les autorités de la transition malienne comptent renforcer le stock national de sécurité alimentaire, ou encore venir en aide aux familles touchées par les inondations. 

Toujours d’après nos informations, les agents de la protection civile devraient être aussi équipés pour mieux secourir les personnes à risques.

Le curage des caniveaux, des collecteurs, mais aussi des voies d’écoulement d’eau font également partie des plans du gouvernement pour prévenir d’éventuelles inondations