Alors que l’Onu continue d’accuser le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la RDC, le président Paul Kagame ne l’admet toujours pas. Il a d’ailleurs déclaré à la presse que l’actuelle rébellion du M23 tirait plutôt ses origines de l’Ouganda.
Patrice Sheria, observateur congolais des questions sociopolitiques, retient de ces propos l’idée d'”un complot sous-régional qui se joue contre la République Démocratique du Congo, avec cette passation des rôles entre le Rwanda et l’Ouganda. Tantôt c’est l’un qui sert de base arrière, tantôt c’est l’autre qui fournit les équipements et les hommes”
Partie de ping-pong
“Le bien-être de la population n’est pas placé au centre des débats” (Alidor Pilipili)
Lui aimerait surtout que le gouvernement congolais active sa machine de guerre, afin d’imposer le respect de son intégrité territoriale.
“Il est très important de comprendre qu’on ne peut pas dissocier les actions de Kagame des actions de Museveni”, estime-t-il au micro de la DW. “Si ces deux personnes peuvent commencer à faire des jeux de ping-pong, c’est juste pour distraire la communauté tant nationale qu’internationale”. Et de conclure : “Nous croyons qu’il est important que nos voisins puissent respecter notre souveraineté, et qu’il est temps pour nos FARDC de mettre fin à leur agression”
Et la population dans tout cela ?
Dans son intervention, le président Paul Kagame a également accusé la RDC d’avoir bloqué le processus de paix de Luanda en voulant le réduire à une simple séance photo.
La ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Wagner, a de son côté assuré que son pays reprendrait les pourparlers de paix si l’occasion se présentait.
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