Selon la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel, signée le 16 septembre 2023 entre les trois États membres que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, les États se sont donnés pour mission “d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité“.
Selon le Docteur Fodié Tandjigora de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako, les progrès de la coopération militaire sont visibles.
“Sur le plan sécuritaire, on peut dire que des progrès ont été réalisés, car les trois États ont coordonné les mesures de sécurité et se consultent régulièrement sur les questions de sécurité”, explique Fodié Tandjigora.
Bien que la coopération ait déjà été établie, la situation sécuritaire dans les trois États reste extrêmement critique.
Selon un rapport de l’Institut pour l’économie la paix (IEP) le Burkina Faso est arrivé en tête du classement des pays comptant le plus grand nombre de victimes du terrorisme en 2023. Le Mali figurait en troisième position.
Au-delà de la lutte antiterroriste, Fodié Tandjigora dénonce la difficulté pour les trois Etats, un an après, de mettre en route la relance économique.
“Le développement reste l’aspect le plus sombre de cette organisation. S’il est clair que des intentions ont été exprimées dans ce sens, il n’y a pas eu de réel progrès dans l’harmonisation de la dynamique de développement économique entre ces trois États”, dit Fodié Tandjigora.
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