Oumar Sylla, connu sous le nom de Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah sont portés disparus depuis plus d’un mois. Des défenseurs des droits de l’homme et leurs familles se montrent très inquiets. Dans une récente interview, Mamadou Sylla, le grand-frère de Foniké Mengué, affirme que son frère serait mort. Selon lui, “quand le procureur dit qu’il ne sait pas où ils se trouvent c’est qu’il n’ose pas parler. C’est inquiétant, c’est la première fois qu’on voit cela. Je ne crois pas qu’ils soient encore en vie. Je dirais qu’ils sont morts à 90 %”.
Depuis leur disparition, les appels se multiplient pour en vue de les retrouver. Le gouvernement guinéen garde toujours le silence sur ces disparitions. Pour les organisations de défense des droits humains, l’Etat guinéen doit tout faire pour assurer la sécurité des citoyens.
“La Guinée est un Etat de droit”
Souleymane Sow, directeur général Amnesty international en Guinée estime que “cette disparition forcée ne peut pas continuer dans un Etat de droit. La Guinée a des engagements et c’est à l’Etat guinéen de garantir la sécurité de tous les citoyens vivants sur le sol guinéen. Donc nous appelons le procureur depuis sa première sortie de communiquer une nouvelle fois pour que l’on sache si y a eu des enquêtes ou s’il y a des nouvelles. Les parents ne peuvent continuer à rester sans nouvelles de leur proche”.
Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah ont été enlevés par des hommes en cagoule le 9 juillet dernier. Les avocats des deux opposants ont récemment demandé à la Cour pénale internationale d’intervenir “en urgence” et de “demander des investigations immédiates” sur leur sort.