Les quatre prévenus tous sont liés à la famille Nangaa. Il s’agit d’abord de Corneille Nangaa, ancien président de la commission électorale de la RDC, devenu le coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire qui dirige différents groupes armés qui combattent l’armée congolaise dans l’est du pays.
Corneille Nangaa est déclaré en cavale par la cour militaire.
Sur l’extrait de rôle du greffe de la cour militaire on retrouve à la 19ème position, Yvette Lubanda Nazinda, l’épouse de Corneille Nangaa, absente du pays depuis décembre 2023. Elle est également déclarée en fuite.
Au numéro 22 de l’extrait de rôle, figure Fabrice Ntwali Lubala, le grand-frère d’Yvette Lubanda et beau-frère de Corneille Nangaa. Comme sa sœur, Fabrice a également quitté la RDC en décembre 2023. Il est déclaré en cavale.
“Personne n’est avec lui”
Il y a enfin, Ruttens Baseane Nangaa, oncle paternel de Corneille Nangaa, arrêté en janvier dernier et détenu pendant six mois par les services de sécurité avant d’être transféré à la prison militaire de Ndolo. Baseane est l’un des cinq prévenus qui comparaissent. Il déclare ne rien connaitre de cette affaire et de n’entretenir aucun contact avec Corneille Nangaa.
“Etre en communication permanente avec Monsieur Nangaa pourquoi ? Même pas un seul appel. Ça n’engage que lui. Ça n’engage personne dans sa famille. Personne n’est avec lui.”
Pour Guy Octave Nasena, avocat au barreau de Kinshasa – Matete, des membres d’une même famille peuvent être entendus en cas de suspicion pour raisons d’enquêtes.
“Les enquêtes permettent de mettre la main sur tout le monde à titre conservatoire pour savoir si les gens d’une même famille auraient joué un rôle dans la commission des faits reprochés au prévenu. Donc il n’est pas exclu que les gens d’une même famille soient poursuivis dans une enquête criminelle.”
La liste des prévenus comprend également Eric Nkuba, co-fondateur de l’AFC. Il est détenu et comparaît devant la cour militaire.
Il y a aussi Bertrand Bisimwa, Emmanuel Sultani Makenga et Willy Ngoma, respectivement président, commandant et porte-parole du M23.
Parmi les prévenus on retrouve enfin Jean-Jacques Mamba, ancien député du Mouvement de Libération du Congo, le MLC. La cour les a déclarés en cavale.