Deux semaines après ce que les autorités congolaises qualifient de tentative de coup d’État, les arrestations se poursuivent à Kinshasa. Actuellement, plus de 30 personnes, militaires et civiles, sont détenues. Parmi eux, se trouve Jean-Jacques Wondo, un expert militaire belgo-congolais collaborant avec l’Agence nationale de renseignements. Il a été incarcéré à la prison militaire de Ndolo.
Jean-Jacques Wondo connaissait Félix Tshisekedi depuis Bruxelles, où ils avaient fait front commun, avec d’autres congolais, contre Joseph Kabila alors maître de la RDC. Mais des divergences politiques et idéologiques ont émergé entre les deux hommes, les éloignant peu à peu. Lorsque le colonel à la retraite Daniel Lusadisu a été nommé administrateur général de l’Agence nationale de renseignements (ANR), et qu’il a sollicité les services de Jean-Jacques Wondo pour participer à sa réforme. Ce dernier avait au préalable cherché l’approbation de Félix Tshisekedi, qui a été accordée selon ses proches. Depuis février 2023, Jen-Jacques Wondo occupait donc le poste de conseiller spécial chargé des réformes, effectuant régulièrement des allers-retours entre Kinshasa et Bruxelles.
Jean-Jacques Wondo entendu par la justice militaire
Depuis son arrestation, Jean-Jacques Wondo a été vu par son avocat à trois reprises, la première fois la semaine dernière. Il lui est reproché une certaine proximité avec Christian Malanga, considéré comme le chef présumé des auteurs du coup d’État manqué. L’avocat de Jean-Jacques Wondo demande que les interrogatoires soient accélérés, car jusqu’à présent, il n’a été interrogé qu’une seule fois par l’auditorat militaire.
Il demande également que son dossier soit rapidement traité afin qu’un juge puisse éventuellement décider définitivement de son sort. En plus de l’arrestation de Jean-Jacques Wondo, d’autres agents de l’ANR ont également été appréhendés et le n°1 de ce service de renseignement a été limogé.
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