Plusieurs témoins affirment que des axes de Ouagadougou étaient bloqués par des militaires. Le QG de la junte au pouvoir se situe dans la zone où les tirs ont été entendus.
Des tirs ont été entendus vendredi 30 septembre au matin avant l’aube à Ouagadougou dans le quartier abritant la présidence et le QG de la junte militaire au pouvoir depuis janvier dernier, ont rapporté des témoins à l’AFP, et le signal de la télévision nationale a été coupé.
«J’ai entendu de lourdes détonations vers 4h30 (locales et GMT), et là les routes autour de ma maison sont barrées par des véhicules militaires», a affirmé l’un d’eux, vivant près de la présidence. L’origine de ces tirs restait inconnue vendredi matin.
Plusieurs axes de la capitale burkinabè étaient bloqués dans la matinée par des militaires, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ces militaires sont postés sur les principaux carrefours de la ville, notamment dans le quartier de Ouaga 2000 où se situe la présidence et le camp militaire de la junte au pouvoir, mais aussi devant le siège de la télévision nationale, a constaté l’un d’eux.
«C’est une crise interne à l’armée, les échanges se poursuivent pour un dénouement sans écueil», a affirmé M. Bilgo. Le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire depuis janvier dernier et un coup d’Etat qui avait démarré par des mutineries dans plusieurs casernes.
Le signal de la télévision nationale était coupé vendredi matin, un écran noir remplaçant les programmes avec un message indiquant «No video signal» («Pas de signal vidéo»). Le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire arrivée au pouvoir en janvier dernier lors d’un coup d’État. Ce putsch, qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, avait démarré par des mutineries dans plusieurs casernes du pays. L’homme fort de cette junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par des attaques djihadistes.
Nombreuses attaques
Mais la situation ne s’est pas améliorée et les attaques meurtrières, touchant des dizaines de civils et soldats, se sont poursuivies. Cette semaine encore, un convoi qui devait ravitailler en vivres la ville de Djibo (nord) a été attaqué par des djihadistes présumés. 11 soldats sont morts, 28 personnes ont été blessées et 50 civils portés disparus, selon le dernier bilan officiel.
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