En Guinée-Bissau, un groupe de militants dont des députés de la coalition PAI-Terra Ranka ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre devant le Parlement, ce mercredi 13 décembre. Les députés ont répondu à l’appel du président de l’Assemblée, Domingos Simões Pereira, également leader de la coalition, qui a décidé de poursuivre les sessions malgré la dissolution de l’Assemblée décidée par décret présidentiel.
L’accès au Parlement était bloqué depuis les premières heures de la matinée par des forces de l’ordre, armés de matraques et de grenades lacrymogènes. Toutes les rues adjacentes étaient également interdites d’attroupement.
Malgré ce dispositif impressionnant, la dizaine de députés de l’opposition accompagnés par des militants visiblement déterminés à franchir les portes de l’hémicycle ont tenté de braver l’interdiction.
La police est alors entrée en action, lançant des grenades lacrymogènes. Débandade dans les rangs des militants et des députés dont certains ont alors rejoint le siège du PAIGC, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée.
Le président du Parlement Domingos Simões Pereira n’est pas sorti de sa résidence placée sous haute surveillance.
Domingos Simões Pereira considère la décision du président Embalo concernant la dissolution de l’Assemblée nulle et sans effet. Il a appelé les députés de son parti à ne pas se laisser intimider et à poursuivre la résistance.
« Nous disons et continuons à dire que le décret du président qui a dissout le Parlement n’a pas respecté les principes constitutionnels », a déclaré à la presse Armando Mango, porte-parole de la coalition Pai-Terra Ranka.
Selon lui, l’article 94 stipule clairement que le Parlement ne peut en aucun cas être dissout dans les 12 mois suivant les législatives. « Nous allons poursuivre les sessions », a-t-il affirmé devant le siège de la coalition, juste après avoir subi les tirs de lacrymogène.
rfi
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