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Le Brésil renforce sa présence militaire à la frontière avec le Guyana et le Venezuela

La tension monte au Guyana et le Brésil voisin s’inquiète. Le président Lula a convoqué une réunion de crise, en plein sommet du Mercosur à Rio. Il devait s’entretenir ce mercredi soir avec son ministre des Affaires étrangères, Mauro Vieira, et son conseiller diplomatique Celso Amorim. Mais déjà, il a décidé de renforcer la présence militaire avec la frontière avec le Venezuela et le Guyana.

Le Brésil va envoyer 28 blindés dans le Nord du pays, à la frontière avec ses deux voisins, le Venezuela et Guyana. Il avait déjà envoyé 60 soldats pour empêcher tout débordement de la crise. Car en cas d’offensive terrestre, les troupes de Nicolas Maduro devraient passer par le territoire brésilien, près de la ville de Pacaraima, selon certaines sources militaires brésiliennes. L’hypothèse est improbable, mais elle n’est pas totalement écartée, explique notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard.

Sur le front diplomatique, le président Lula n’a pas réussi à calmer le jeu. Proche du dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, il n’est pas parvenu à le dissuader de vouloir annexer la région de l’Essequibo, une zone riche en pétrole et disputée entre les deux pays depuis près de deux siècles. De son côté, le président guyanais Irfaan Ali espère toujours que Lula puisse jouer un rôle de leadership afin de ramener la stabilité dans la région. Il a également fait appel au Conseil de sécurité de l’ONU.

L’ONU « soutient fermement l’utilisation de moyens exclusivement pacifiques pour régler les différends internationaux », a réagi mercredi Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres. Il a toutefois rappelé que « les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) » qui a demandé vendredi aux deux pays de « s’abstenir de toute action susceptible d’aggraver le différend » sont « contraignantes », se disant « convaincu que les deux États se conformeront dûment à l’ordre de la Cour ».

Le Venezuela ne reconnait pas la CIJ dans cette affaire, assurant vouloir un règlement négocié à partir d’un accord signé en 1966 avec le Royaume-Uni juste avant l’indépendance du Guyana.

rfi

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