L’armée israélienne a mené des fouilles jeudi dans l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, malgré la présence de malades et de civils piégés par les combats. Le gouvernement du Hamas a affirmé que les soldats israéliens avaient « détruit » plusieurs services de l’hôpital. Le chef de la diplomatie américaine a appelé Israël à prendre des mesures « urgentes » pour mettre fin aux violences des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Ce qu’il faut retenir :
► Les services de télécommunications sont à nouveau hors service dans la bande de Gaza, faute de carburant. Le Croissant-Rouge palestinien rapporte une « violente attaque » israélienne sur l’hôpital Ahli Arab de la ville, désormais assiégée.
► L’armée israélienne mène une opération « ciblée » dans l’hôpital al-Chifa, le plus grand centre hospitalier de Gaza, depuis mardi soir 14 novembre
► L’armée israélienne a déclaré avoir découvert, près de l’hôpital al-Chifa de Gaza, le corps de l’une des otages enlevés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre en Israël.
► Le Programme alimentaire mondial des Nations unies alerte sur le « risque immédiat de famine » dans la bande de Gaza.
► L’armée israélienne a annoncé avoir pris possession des bâtiments gouvernementaux, dont le Parlement, du mouvement Hamas dans la ville de Gaza, ainsi que le « contrôle opérationnel » du port de Gaza.
► Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé jeudi Israël à prendre des mesures « urgentes » pour mettre fin aux violences des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie.
► Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi à 20h que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 500 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 710 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi 10 novembre. L’armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.
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8h15 : Le bilan des tués à Jénine revu à la hausse
L’armée israélienne a annoncé ce vendredi avoir tué au moins « cinq terroristes » à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens en Cisjordanie occupée, tandis que le Hamas annonçait la mort de trois de ses combattants « dans la bataille du Déluge d’al-Aqsa à Jénine ».
8h00 : Aucune livraison d’aide humanitaire depuis Rafah ce 17 novembre
Malgré le besoin urgent d’aide humanitaire à Gaza, il n’y aura pas de livraisons au poste frontière de Rafah en provenance d’Égypte ce vendredi, selon le directeur de la communication de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Depuis jeudi, les systèmes de communication de la bande de Gaza hors service, interrompant les livraisons transfrontalières d’aide humanitaire, alors même que les organisations humanitaires ont prévenu que la plupart des habitants de la bande de Gaza ne disposaient déjà pas de nourriture suffisante ni d’eau potable. « Nous avons vu le carburant, la nourriture, l’eau et l’aide humanitaire être utilisés comme une arme de guerre », a déclaré Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, cité par l’agence Associated Press.
7h50 : Un membre de Hamas tué à Gaza
L’armée israélienne, selon Haaretz, a tué Khaled Abu Halal, un ancien membre important des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa du Fatah, qui s’est affilié au Hamas ces dernières années. Selon ces informations, Abu Halal a été tué lors d’une attaque qui a touché le quartier de Sheikh Radwan à Gaza.
7h30 : Le point sur la situation explosive en Cisjordanie
Il y a d’abord ces raids très violents de l’armée israélienne dans les villes, rapporte notre envoyée spéciale Murielle Paradon. Cette nuit, une incursion a eu lieu à Jénine, le bilan est encore incertain. Il y a trois jours, c’était à Tulkarem, il y a eu sept morts. Et puis, il y a les tensions avec les colons, comme à Huwara où l’armée israélienne a décidé de fermer la rue principale avec tous ses commerces pour protéger les colons. Les habitants ont raconté qu’ils ne pouvaient plus travailler, ils doivent faire des kilomètres pour acheter à manger. D’ailleurs, se déplacer en Cisjordanie est un parcours du combattant, beaucoup de routes sont fermées, l’armée israélienne est partout en faction. La situation pour les Palestiniens est déjà difficile habituellement dans ce territoire occupé par Israël, mais là, elle est devenue impossible et tout le monde est excédé. « C’est une question de temps avant que la population de Cisjordanie n’explose, confie Mahmoud, un habitant de Naplouse. Nous sommes sous pression de l’armée israélienne, des colons. La population est constituée à 60% de jeunes, il n’y a pas d’avenir pour eux, ils n’ont aucun espoir, ces jeunes ne voient que des combats. Ils voient leur famille mourir, l’armée israélienne tue n’importe qui pour rien. Au final, les Israéliens poussent tous les Palestiniens à devenir Hamas, à devenir des combattants, et ça, c’est très dangereux. » Le Hamas qui a revendiqué une attaque jeudi à un point de passage entre la Cisjordanie et Jérusalem, tuant un soldat israélien. Mais les jeunes palestiniens qui ne sont pas forcément liés aux groupes armés sont aussi très en colère par rapport à la situation en Cisjordanie, et disent qu’ils sont prêts à en découdre.
7h10 : En Cisjordanie, près de 200 personnes ont été tuées par l’armée israélienne ou par les colons depuis le 7 octobre, selon l’Autorité palestinienne
6h50 : Gaza toujours coupé du monde
Tous les services de télécommunications à Gaza sont toujours interrompus ce vendredi matin en raison de la pénurie de carburant. Israël refuse les importations de carburant, estimant que le Hamas pourrait les utiliser à des fins militaires. Jeudi soir, il n’y avait pas de nouvelles des sociétés palestiniennes Paltel et Jawwal, dont les réseaux Internet, de téléphonie mobile et de téléphonie fixe restent inopérants.
6h35 : L’armée israélienne avait de « fortes indications » que des otages se trouvaient à l’hôpital al-Chifa de Gaza
« Nous avions de fortes indications selon lesquelles ils (les otages, NDLR) étaient détenus à l’hôpital al-Chifa, et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous y sommes entrés. Si les otages étaient bien sûr place, ils ont été transportés », a déclaré jeudi soir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à la chaîne américaine CBS.
6h15 : L’armée israélienne annonce avoir retrouvé la dépouille d’une soldate otage
L’armée israélienne a annoncé ce vendredi avoir retrouvé à Gaza la dépouille de Noa Marciano, une soldate de 19 ans otage du Hamas à Gaza, dont la mort avait été annoncée mardi, au lendemain d’informations communiquées par le mouvement islamiste palestinien. « Le corps de la soldate Noa Marciano (…) a été extrait par les troupes de l’armée israélienne d’une structure adjacente à l’hôpital Chifa dans la bande de Gaza et a été transféré en territoire israélien », a indiqué l’armée dans un communiqué. Lundi, le mouvement islamiste avait diffusé une photo de Noa Marciano morte, la présentant comme « tuée par un bombardement » israélien.
6h05 : La situation en carte dans la bande de Gaza
5h50 : De plus en plus de tensions dans les universités américaines
Le conflit crée des tensions sur les campus des universités américaines où les manifestations se sont multipliées ces dernières semaines, des événements ont été annulés, des élèves expulsés. À New York, dans la prestigieuse université de Columbia, deux associations d’étudiants viennent d’être suspendues, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki. « Shame on Columbia ! » « Honte à Columbia », repris en chœur par plusieurs centaines d’étudiants de la prestigieuse université new-yorkaise. Rassemblés sur la place centrale du campus, ils sont venus dénoncer la décision de la direction de suspendre deux associations : Les Étudiants pour la Justice en Palestine et la Voix Juive pour la Paix. « C’est clairement de la censure ! Pour une université qui clame haut et fort qu’elle encourage la pensée critique et le dialogue, elle vient de montrer qu’en réalité, votre opinion n’a pas d’importance si vous êtes pour la Palestine », clame une femme. « Pour moi, c’est vraiment triste, en tant qu’étudiant en droit qui aime le 1ᵉʳ amendement, déplore un jeune homme. Ça me fait mal de voir la liberté d’expression, l’une des fiertés de notre pays, être jetée par la fenêtre au service d’une idéologie qui veut nous censurer. »
La direction de Columbia n’a pas souhaité s’exprimer à RFI, mais dans un communiqué, elle justifiait cette suspension par le fait que les deux associations en question avaient « violé à plusieurs reprises le règlement sur l’organisation de manifestations sur le campus ». Mais si cette suspension est valable jusqu’à la fin de l’année, d’autres associations étudiantes de Columbia ont prévenu qu’elles continueraient à manifester en faveur de la Palestine et d’un cessez-le-feu. Une situation qui illustre les tensions qui secouent les universités américaines depuis le début de la guerre à Gaza.
Shame on Columbia !
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5h35 : La Syrie abat des missiles israéliens tirés depuis le plateau du Golan
Les raids israéliens ont visé la région de Sayyida Zeinab, à 12 kilomètres au sud de Damas, et les explosions ont été entendues jusque dans la capitale syrienne, raconte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Le Hezbollah et d’autres groupes pro-iraniens sont fortement implantés dans cette région qui abrite le mausolée de Zeinab, la petite-fille du prophète Mohammad, vénérée par les chiites. L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte que la défense anti-aérienne syrienne a été activée pour tenter d’abattre les missiles israéliens tirés par des avions à partir du plateau du Golan, occupé et annexé par Israël. L’ONG basée en Grande-Bretagne et d’autres sources syriennes affirment que les frappes ont visé des positions du Hezbollah. Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux pour évacuer les victimes.
C’est la 21e fois que l’aviation israélienne attaque des cibles en Syrie depuis le début de la guerre de Gaza, le 7 octobre dernier. Le 10 novembre, une frappe dans la région de Homs, dans le centre de la Syrie, avait fait 7 morts dans les rangs du Hezbollah. Le parti de Hassan Nasrallah a riposté deux jours plus tard dans le nord d’Israël en attaquant la caserne de Doviv, faisant un mort et une vingtaine de blessés, selon des sources israéliennes.
5h20 : Lula s’est entretenu avec le président israélien après ses vives critiques sur Gaza
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s’est entretenu jeudi avec son homologue israélien Isaac Herzog, notamment de la situation humanitaire à Gaza et des otages du Hamas, après ses vives critiques de la riposte israélienne. Lula s’est montré très critique de la réponse israélienne à l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre, qui a déclenché la guerre entre les deux parties, la jugeant lundi « aussi grave » que les assauts du mouvement islamiste palestinien. « Je me suis entretenu (par téléphone) avec le président d’Israël, Isaac Herzog, à propos de la libération des otages du Hamas et du rapatriement des Brésiliens de la bande de Gaza », a expliqué le dirigeant de gauche sur X. Celui-ci a également fait part de sa « grande préoccupation quant à la crise humanitaire gravissime à Gaza » et de sa « consternation concernant la perte de vies, en particulier d’enfants », a précisé la présidence du Brésil dans un communiqué.
5h10 : Rassemblement de solidarité avec les Palestiniens en Corée du Sud
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