L’armée malienne, avec un appui important des mercenaires de la société paramilitaire russe Wagner, a engagé une bataille contre les rebelles de la coalition CSP-PSD pour le contrôle de Kidal, ce samedi. Depuis plusieurs jours, la tension montait autour de cette ville stratégique du nord du Mali.
La bataille de Kidal commencé. Pour l’instant, les affrontements se déroulent dans une localité du nom de Alkite, à une trentaine de kilomètres de Kidal. Ici, les troupes régulières maliennes, appuyées par les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner, affrontent les rebelles maliens regroupés au sein de la coalition dénommée CSP-PSD.
Il y a eu ce samedi près de deux heures d’affrontements à l’arme lourde, selon des témoins. Le convoi de l’armée, qui a quitté il y a 24 heures la localité d’Anéfis, est composé de plusieurs véhicules.
Mais malgré le fort avantage fourni par son dispositif aérien, l’armée malienne n’a pas pu s’imposer pour le moment. Les rebelles sont présents sur le terrain et ont interrompu les communications à Kidal. Ils n’ont toutefois pas réussi non plus à obtenir de victoire décisive. Des victimes sont à déplorer de part et d’autre.
Selon nos informations, les combats ont cessé ce samedi soir avec la tombée de la nuit. La journée de dimanche sera probablement décisive pour la suite des événements, surtout que la ligne de front peut rapidement devenir mobile. Pour l’heure, l’armée malienne explique avoir « brisé la ligne défensive » dressée par les rebelles tandis que le CSP assure avoir poussé ses adversaires à battre en retraite « avec des pertes considérables ».
Les premières stratégies se dévoilent
Dans une bataille, il y a plusieurs phases. Dans celle de ce samedi, les premières stratégies se dévoilent. Les Forces armées maliennes avec un appui important de mercenaires de la société paramilitaires russe Wagner, ont dans un premier temps voulu créer plusieurs fronts d’attaques. Mais très rapidement, elles ont concentré leurs forces à Alkite. En face, la stratégie des rebelles est de laisser l’adversaire avancer de la localité de Anéfis, avant de prendre position sur plusieurs axes.
Les affrontements ont duré plus de deux heures. Les bilans sont contradictoires. Sur le terrain, les rares sources indépendantes, rapportent des véhicules de combats endommagés et des victimes. L’une des spécialités des mercenaires russes est de mener les opérations nocturnes. Mais apparemment, la nuit de ce samedi à dimanche a été calme dans le secteur où s’est déroulé la première bataille. Ce dimanche, les combats pourraient reprendre. Pour l’armée, l’objectif est d’avancer, pour les rebelles, il s’agit de repousser les troupes régulières.
rfi
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