Donald Trump, combatif et offensif, se défend sous serment lundi 6 novembre au tribunal de New York lors d’un procès civil à hauts risques pour son empire immobilier.
Ambiance tendue dans la salle du tribunal parce que Donald Trump fait de ce procès un meeting politique. « Ce procès est très, très injuste », lance-t-il au juge.
« Répondez aux questions par oui ou non sans faire de discours », lui demande le magistrat. Mais Donald Trump continue et s’en prend directement à la procureure Letitia James présente dans la salle. « Elle mène une chasse aux sorcières politique. Elle devrait avoir honte », dit Trump. « C’est une activiste politique, elle utilise cette affaire pour être élue gouverneure », poursuit-il. « J’espère que le public nous regarde », ajoute l’ancien président.
Donald Trump est en campagne électorale, sa stratégie judiciaire et sa stratégie politique sont totalement imbriquées.
Dans cette affaire civile, il est accusé d’avoir illégalement gonflé la valeur de ses biens, d’avoir falsifié ses comptes pour obtenir des emprunts plus favorables des banques et le juge l’a déjà déclaré responsable de cette fraude. Donald Trump sait donc qu’il a perdu ce procès, alors il cherche à marquer des points sur le terrain politique en renforçant son image de martyr politique auprès de sa base.
Et son message de campagne, c’est de dire que ses ennuis judiciaires sont une manipulation des démocrates pour l’empêcher de se présenter. La stratégie fonctionne actuellement : Trump est au sommet de sa popularité chez les électeurs républicains et, dans un dernier sondage, il devance même Joe Biden dans la plupart des États-clés.
rfi
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