Le camp de l’ONU à Kidal est le dernier de la Minusma à ne pas encore avoir fermé dans la région nord-est du Mali. Sa fermeture est initialement prévue pour la mi-novembre, mais à cause de la situation sécuritaire tendue sur place, dès la semaine prochaine, les derniers casques bleus pourraient avoir plié armes et bagages.
À Kidal, la Mission de l’ONU a continué, ce jeudi 26 octobre, l’évacuation de son « personnel non nécessaire ». Le bureau local de la Minusma pourrait d’ailleurs fermer beaucoup plus tôt que prévu. Initialement sur place, le départ des derniers casques bleus et du reste du personnel civils était prévu pour le 15 novembre.
Mais d’après nos informations, le camp Minusma de Kidal pourrait fermer dès la semaine prochaine. Un document officiel que RFI a pu consulter fixe ce départ pour être plus précis au 30 ou 31 octobre. Une source au sein de la représentation de l’ONU à Kidal précise : « Dès la fin du mois d’octobre, nous ne serons en principe plus là. Pour nous, la situation devient de plus en plus intenable ». Situation intenable par exemple pour les pays contributeurs de troupes.
Les casques bleus de nationalité tchadienne ont, par exemple, de plus en plus du mal à obtenir après des autorités maliennes les autorisations nécessaires pour rapatrier leurs troupes. Ils ont donc décidé d’accélérer leur départ. Les opérations ont déjà commencé. Situation également intenable le contingent guinéen à Kidal.
Il est aussi question de camions citernes de la mission de l’ONU au Mali bloqué à Gao. Un responsable onusien dans le nord du Mali confie : « Nous risquons rapidement, sans carburant, d’être plongés dans le noir ». Il fallait donc prendre les devants. L’évacuation du personnel civil du camp Minusma à Kidal se poursuit.
L’administration locale de l’ONU se rend compte que dans la perspective du départ accéléré, le matériel non transportable sera plus important que prévu. Des explosifs et des munitions seront détruits, et le matériel de bureau offert probablement aux populations civiles.
Et comme ce fut le cas à Aguelok, autre ville du nord-est du Mali, si cela est nécessaire pour la sécurité de son personnel, la représentation locale de l’ONU à Kidal pourrait partir sans formellement la remise de son camp à une autorité malienne civile.
rfi
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