Le chef de l’armée soudanaise s’est inquiété jeudi de la détérioration de la situation sécuritaire qui pourrait à la longue selon lui déstabiliser la cohésion sociale dans ce pays du nord-est, embourbé dans une guerre civile depuis plus de 4 mois.
Abdel Fattah Al-Burhane a appelé à la fin du conflit tout se disant opposé à toute discussion avec le camp rival, celui du FSR : nous assistons actuellement à des manifestations prônant le racisme, le régionalisme et le tribalisme. C’est dangereux et cela menace l’unité et la sécurité du Soudan. Nous sommes tous confrontés à une guerre qui pourrait fragmenter le Soudan et porter atteinte à son unité nationale si nous n’y mettons pas fin assez rapidement a-t-il rappelé.
En visite en Egypte en début de semaine, Al-Burhane avait réaffirmé son engagement en faveur d’une transition démocratique tout en annonçant avoir pris ses distances avec les islamistes. Il est régulièrement accusé de vouloir les ramener au pouvoir. Le chef de l’armée soudanaise a par ailleurs, appelé les puissances mondiales à analyser le conflit soudanais avec exactitude et impartialité.
Le conflit qui dure depuis près de cinq mois a réduit la capitale, Khartoum, à un champ de bataille urbain, sans qu’aucun des deux camps ne parvienne à prendre le contrôle de la ville.
Al-Burhane a pointé du doigt les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui poursuivent ce conflit pour s’emparer du pouvoir, soulignant leur volonté de commettre de graves atrocités dans la poursuite de cet objectif. Il a fait allusion à des incidents violents, au pillage et à la confiscation de biens civils.
Il a ensuite déclaré avec insistance que les militaires n’avaient pas l’ambition d’usurper le pouvoir et de gouverner la nation ou de rétablir les islamistes dans leur autorité.
africanews
Comments are closed.