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Niger : après le coup d’Etat, le Burkina veut une “coopération plus étroite”

Le Burkina Faso, dirigé par un gouvernement de transition issu d’un putsch, a souhaité jeudi une “coopération plus étroite” avec le Niger voisin où des militaires ont renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021.

“Le Niger est un pays frère, le peuple nigérien est un peuple frère du peuple burkinabè. En cela, il est évident que toutes les situations qui peuvent concerner le Niger touchent d’une manière ou d’une autre le Burkina Faso”, a déclaré à la télévision publique le ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

“Nous sommes attentifs aux derniers événements qui se déroulent au Niger avec pour soucis, pour espoir, que véritablement ce pays puisse retrouver la sérénité”, a-t-il souligné.

“Notre souhait c’est que véritablement nous puissions tous ensemble nous inscrire dans une dynamique de partenariats plus étroits, de coopération plus étroite et surtout que nous puissions ensemble assumer de façon souveraine cette lutte historique contre les groupes armés terroristes et pour la restauration de la dignité de nos peuples”, a-t-il ajouté.

M. Ouédraogo, également porte-parole du gouvernement, a dit avoir “la conviction qu’il faut que nous, les pays du Sahel, le Burkina Faso , le Niger et le Mali, assumions nos responsabilités”, a-t-il dit.

Le Burkina Faso et le Mali sont dirigés par des militaires putschistes qui y ont pris le pouvoir respectivement en août 2020 et en janvier 2022 et sont tous deux confrontés à la violence de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique, tout comme le Niger.

Après ses deux voisins, le Niger, jusqu’alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques djihadistes, à connaître un coup d’Etat depuis 2020.

Au Burkina Faso, dès son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, – le second en huit mois – le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats en matière de lutte contre le djihadisme, en particulier avec la Russie, après avoir demandé mi-janvier le départ des troupes françaises au nom de “la souveraineté”.

Bamako a également poussé vers la sortie les troupes françaises présentes au Mali depuis 2013 et s’est tourné vers la Russie pour l’aider à combattre ces groupes avec notamment la présence d’instructeurs russes qui, selon les pays occidentaux, sont des mercenaires du groupe paramilitaire Wagner.

africanews

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