Depuis le début des affrontements entre l’armée et les paramilitaires le 15 avril, le Soudan enregistre déjà plus de 2,4 millions de déplacés internes alors qu’environ 7 000 personnes ont trouvé refuge vers les pays voisins selon l’OIM.
Des réfugiés qui décrivent les atrocités vécues sur les routes.
“Le matin, ils (les combattants non spécifiés du Darfour) nous ont attaqués, et pendant l’attaque sur les routes, ils nous ont tout pris, l’argent, la nourriture, les vêtements, et ils ont même tué des parents et des amis. C’était une période difficile parce qu’ils ont fait des choses horribles”, raconte Huda Humza, réfugiée soudanaise d’El Geneina.
Des rapports font état d’occupations des maisons et de propriétés civiles et de de pillages à Khartoum, Omdurman et d’autres localités. Des faits observés depuis que la hache de guerre a été déterrée.
“Sur le chemin d’Adré, nous avons également trouvé des cadavres de personnes qui avaient été tuées. Ils (les combattants non spécifiés du Darfour) sont venus pour tuer des gens, alors ils étaient sur la route avec des motos, des fusils et des voitures. Ils sont entrés dans les maisons et ont tout pris.”, explique Abuobida Abrasheed, réfugié soudanais.
Plus de 72% des personnes déplacées étaient originaires de Khartoum et environ 9% de la province du Darfour occidental, deux endroits où les affrontements se sont concentrés, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
“Plus de trois semaines après l’assassinat du gouverneur d’El Geneina, nous avons un afflux massif qui ne s’arrête pas dans la ville d’Adre. C’était une très petite ville et maintenant vous avez – chaque jour le nombre change bien sûr – mais maintenant vous avez un afflux massif, massif”, affirme Pierre Honnorat, directeur du PAM au Tchad.
L’OIM a indiqué que 65 % des personnes ayant fui vers les pays voisins étaient des ressortissants soudanais et que le reste était constitué d’étrangers et de réfugiés contraints de retourner dans leur pays d’origine.
africanews
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