Déjà un an que le blocus de la ville ukrainienne Marioupol a pris fin. Le 20 mai 2022, après avoir pris les ports clés de Berdiansk et de Kherson, les forces russes attaquent cette ville portuaire, un carrefour stratégique situé au bord de la mer Azov. Les 440 000 habitants y seront piégés, encerclés pendant de longues semaines. Retour sur le siège de Marioupol que l’Union européenne qualifie de « crime de guerre » majeur. Plus de 20 000 personnes y auraient trouvé la mort, mais aucun bilan exact n’est connu à ce jour.
Le martyr de Marioupol commence le 2 mars 2022. Les bombes tombent sans cesse, les habitants se terrent dans leurs caves. En quelques jours, tout manque : il n’y a plus d’eau, ni électricité, ni chauffage, par des températures glaciales.
Le 9 mars, une frappe russe touche une maternité et l’image d’une femme enceinte sur un brancard choque le monde. Elle ne survivra pas.
Sept jours plus tard, l’aviation russe bombarde un théâtre où se sont réfugiés des centaines d’habitants. Il est « impossible de faire entrer des vivres et des médicaments », dénonce le président Volodymyr Zelensky.
Les derniers soldats salués comme des « héros » par Kiev
L’étau se resserre de jour en jour, et des dizaines de milliers d’habitants quittent Marioupol lors de périlleuses opérations d’évacuation. Le 4 avril, le maire déclare que la ville est détruite à 90%.
À la fin, des combats acharnés se déroulent dans la vaste aciérie du groupe Azovstal ; le président russe Vladimir Poutine donne l’ordre d’assiéger l’usine « de manière à ce que pas une seule mouche ne passe ».
Le 20 mai, Moscou déclare qu’Azovstal est sous contrôle russe. Les derniers soldats se sont rendus, salués comme des « héros » par Kiev.
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