Deux employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) enlevés il y a deux semaines dans le nord du Mali ont été libérés “sains et saufs et sans conditions”, a annoncé l’ONG dans la nuit de dimanche à lundi.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et aux violences de toutes sortes. Ce vaste pays pauvre et enclavé est plongé dans une profonde crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Il est dirigé par une junte à la suite de deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021.
Les violences sont le fait de groupes armés affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, mais aussi de milices autoproclamées et de bandits.
Les kidnappings sont un des aspects de cette violence, qu’ils visent des étrangers ou des Maliens. Les motivations, idéologiques ou crapuleuses, vont de la demande de rançon à l’acte de représailles en passant par la volonté de marchandage.
L’insécurité rend très compliquée et dangereuse l’action des organisations humanitaires. Un médecin de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait été enlevé fin janvier dans l’est du Mali avant d’être libéré en février.
Au Mali, mais aussi ailleurs au Sahel, les organisations humanitaires sont communément accusées de servir des intérêts extérieurs, ce qu’elles réfutent. “Le CICR est une organisation exclusivement humanitaire, et strictement neutre, indépendante et impartiale”, dit la Croix-Rouge dans son communiqué
Comments are closed.