Guinée : les travaux du Parlement de transition suscitent questions et critiques
Près de deux mois après son inauguration, le Conseil national de la transition s’est réuni en plénière ce mardi 29 mars, pour adopter une série d’ordonnances. Ce mardi après-midi, le CNT a ainsi adopté, à la majorité, une loi sur le Conseil supérieur de la magistrature. Alors que le Parlement de la transition organise ses premières séances de travail, plusieurs interrogations subsistent et le manque de communication autour de ses activités suscite critiques et débats.
Pendant deux jours, les conseillers doivent ratifier deux textes sur l’organisation des institutions. « C’est un processus juridique banal et rapide », reconnaît un membre, qui estime que cette séance aurait pu être réduite d’une journée.
Ensuite, le CNT devrait rédiger un rapport sur sa tournée réalisée à l’intérieur du pays. « Un exercice reporté sine die », peste un conseiller en manque d’informations sur l’agenda interne au parlement. « Plusieurs activités sont prévues ces jours-ci, nous sommes à 100 à l’heure », assure à l’inverse, un responsable du CNT.
Mais vu de l’extérieur, plusieurs militants de la société civile dénoncent les lenteurs du parlement de la transition: « le CNT se concentre sur des travaux secondaires au lieu de traiter les questions cruciales, comme la Constitution », explique un observateur. Ce connaisseur des institutions s’interroge aussi sur la légalité des activités menées ces jours-ci, puisque le règlement intérieur, adopté il y a un mois, n’a pas encore été rendu public dans le Journal officiel.
Quant à la délicate question de la durée de la transition: « c’est une urgence, mais on ignore quand aura lieu le débat sur ce sujet », affirme un conseiller. « Il y a un calcul sur le temps pour faire traîner le processus », regrette un responsable politique qui siège au CNT.
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