Lancement des pourparlers de réconciliation nationale en République Centrafricaine, pour tenter de rétablir la paix dans le pays. Des représentants du parti au pouvoir, de la société civile et autres invités se sont réunies à l’Assemblée nationale pour assister au discours d’inauguration du président. Fin 2020, il avait promis après sa réélection controversée d’organiser le dialogue républicain pour la réconciliation.
“Ce dialogue, les Centrafricains l’ont voulu depuis très longtemps”, a déclaré le président Faustin Archange Touadéra. “Et les Centrafricains voulaient se parler entre eux parce qu’il y a eu beaucoup de périodes de crises, qui font qu’il était nécessaire de se parler”.
Organisées par le gouvernement, les groupes rebelles n’ont pas été conviés aux discussions. Quant à l’opposition, précédemment favorable à un tel dialogue, elle a finalement décidé de boycotter l’événement, faute d’ordre du jour clair et sans objectif concret.
“Il aurait été souhaitable que les groupes armés et l’opposition s’assoient et discutent, mais puisque les choses sont prêtes, on ne peut pas faire autrement, on va faire avec et voir ce qu’il faut faire”, explique Clothilde Namboï, préfète de la Sangha-Mbaéré.
“Nous avons décidé hier après une très longue réunion de ne pas participer au dialogue parce que certaines de nos conditions n’ont pas été prises en compte sur les thèmes et l’agenda”, ajoute Cyriac Gonda, président de la coalition d’opposition COD2020.
Selon les experts régionaux, l’absence des rebelles et de l’opposition au dialogue ne laisse que peu de chances d’améliorer la sécurité du pays. Ils estiment que le forum a été mis en place uniquement pour tranquilliser la communauté internationale.
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