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Un nouveau gouvernement pour “soulager les souffrances” du Burkina Faso

Le nouveau gouvernement de transition au Burkina Faso s’est engagé à “travailler avec abnégation” pour “soulager les souffrances des populations” éprouvées par la violence jihadiste qui frappe le pays depuis sept ans, lundi à l’occasion de sa première réunion.

“Nous avons pris l’engagement devant le chef de l’Etat de travailler avec abnégation à soulager les souffrances des populations et à restaurer notre pays dans ses limites territoriales”, c’est à dire reconquérir les territoires dominés par les groupes jihadistes, a déclaré le Premier ministre Albert Ouédraogo, à l’issue de la réunion.

Nommé jeudi, cet économiste de 53 ans, a formé samedi un gouvernement de 25 membres – dont six femmes – pour diriger le pays pendant trois ans avant le retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’Etat du 24 janvier qui a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré.

L’auteur du putsch et nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a fait de la lutte contre le jihadisme et la refondation de l’Etat sa “priorité”.

Parmi les membres du nouveau gouvernement figurent le général Barthélémy Simporé, déjà ministre de la Défense sous M. Kaboré, et Yero Boly, ministre de la Cohésion et de la réconciliation nationale, ayant servi dans différents gouvernements de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue en 2014 après 27 ans au pouvoir.

“Les seuls critères qui ont prévalu aux choix de ces personnalités ont été la compétence, la probité morale, et l’engagement total à servir le pays”, a affirmé le Premier ministre.

Selon M. Ouédraogo, “cette équipe gouvernementale va travailler conformément aux orientations et aux priorités telles que définies par le chef de l’Etat et l’agenda de la transition”, citant “la lutte contre le terrorisme, la restauration du territoire national, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l’Etat, l’amélioration de la gouvernance, la réconciliation nationale et la cohésion sociale”.

Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont fait au moins 2.000 morts et 1,4 million de déplacés.

Les attaques, qui visent civils et militaires, se produisent essentiellement dans le nord et l’est du pays.

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