Dans la ville de Paoua, au Nord-Ouest de la Centrafrique, les affrontements entre groupes armés menace la production d’arachide. Pour les cultivateurs, il est dangereux de transporter leurs marchandises, les axes routiers pouvant être minés par des engins explosifs.
“Cette année, avec l’insécurité, il y a eu trop de menaces et de vols”, explique Célestine Inforo, cultivatrice. “On a dû vendre la production très rapidement et à bas prix. Et maintenant, il y a une pénurie de semences pour replanter.”
“Ce qui nous empêche de développer davantage la culture de l’arachide à Paoua, c’est l’insécurité”, continue Jean-Paul Ndopaye, responsable d’un stock d’arachides soutenu par Oxfam. “Quand on veut envoyer nos marchandises à Bangui, à Berberati ou même à Bouar, on peut tomber sur des voleurs sur les routes.”
La production d’arachides dépassant largement les besoins de la région, les cultivateurs transforment une partie de leur marchandise. Mais ces techniques ont un coût.
“La transformation est encore à un stade artisanal”, détaille Moussa Issoufou, responsable de la sécurité alimentaire pour Oxfam. “Il faut vraiment essayer d’appuyer la filière et le secteur pour développer cette transformation et essayer de créer des débouchés aux problèmes de flux et créer de la valeur dans la chaîne de la filière arachide au niveau de Paoua qui constitue un grand bassin de production d’arachides en République Centrafricaine.”
La Centrafrique est en proie à une guerre civile depuis 2013. Après avoir baissé d’intensité, le conflit s’est ravivé depuis l’élection présidentielle de 2020.
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