Le président Adama Barrow, réélu samedi à la tête de la Gambie, s’est engagé mardi à instaurer une limitation des mandats présidentiels au prix d’une réforme de la Constitution avant la fin de son mandat de cinq ans.
Accédant aux demandes des partenaires internationaux de son pays, Adama Barrow, a aussi assuré qu’il s’emploierait à ce que le président soit élu à la majorité absolue, y compris si cela nécessite un second tour, alors qu’il est actuellement élu sur un tour à la majorité relative.
“Je suis un grand fan de la limitation des mandats (…) je suis un grand fan de la majorité absolue”, a-t-il dit. Je vous assure, ainsi qu’au monde entier et à tous les Gambiens que nous aurons une nouvelle Constitution, que nous aurons une limitation de mandats et la majorité absolue”.
L’actuelle Constitution, datant de 1997, ne fixe aucune limite au nombre de mandats. Les partenaires de la Gambie jugent une réforme indispensable pour contenir les pouvoirs du président et consolider la démocratie gambienne.
Le Parlement avait rejeté en septembre 2020 un projet de nouvelle Constitution instituant une limite de deux mandats. Les partisans de Adama Barrow s’étaient opposés au caractère rétroactif de cette limitation, qui aurait l’empêché de briguer un troisième mandat.
Le président Barrow n’a pas dit s’il considérait que l’adoption d’une nouvelle Constitution remettrait le compteur des mandats à zéro en ce qui le concerne. Le président guinéen Alpha Condé avait brigué sur un tel fondement un troisième mandat controversé en 2020. Il a été renversé par un putsch depuis.
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