Le 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), a dévoilé vendredi soir les lauréats des meilleures séries TV et films d’animation, et décerné une quinzaine de prix spéciaux, avant le palmarès officiel prévu samedi soir.
Avec “Walabok, comment va la jeunesse ?”, la Sénégalaise Fatoumata Kane a remporté le premier prix de la meilleure série TV, tandis que la Gabonaise Samantha Biffot obtient le deuxième prix avec “Mami wata: le mystère d’Iveza”.
“La meilleure série africaine a été une surprise pour le jury. On a été unanimes parce que c’est une série très singulière qui mélange documentaire et fiction, tournée pendant des années”, a déclaré le président du jury “Series TV et films d’animation”, Frédéric Lavigne.
Dans la catégorie films d’animation, “Akplokplobito”, un film de la Togolaise Ingrid Agbo sur la stigmatisation des femmes, a obtenu le premier prix. Le deuxième à été décerné à “La vallée de Dinkan”, du Guinéen Mohamed Kaba.
Avec trois prix spéciaux, dont celui de la meilleure femme cinéaste de l’Afrique de l’Ouest, pour son film documentaire “Zinder” qui traite de la violence des gangs dans les quartiers ostracisés de sa ville natale, la réalisatrice nigérienne Aïcha Macky à été fortement applaudie.
“Ces prix constituent un encouragement, une reconnaissance, une validation du travail bien fait”, a réagi Aicha Macky, expliquant à l’AFP avoir mis huit ans pour ce “tournage assez difficile”, parfois marqué par des “rites de passage pour avoir accès à certains groupes”. “C’est une fierté aujourd’hui de voir que ces sacrifices payent”, a-t-elle ajouté.
“Les trois lascars”, de Boubacar Diallo, seul film burkinabé en compétition officielle dans la catégorie long métrage, a obtenu l’un des prix spéciaux les plus convoités, celui de l’intégration de la Communauté économique de développement de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Dans la section court métrage, le prix Thomas Sankara, attribué par la Gilde africaine des réalisateurs et producteurs, a récompensé “Tuk-Tuk” de l’Egyptien Mohamed Kheidr, qui décroche également le prix de la chance de la Loterie nationale du Burkina Faso.
La récompense suprême, l’Etalon d’or de Yennega, sera dévoilée samedi à la clôture du Fespaco qui a débuté il y a une semaine.