Au Sénégal, un Conseil national de la consommation est convoqué ce mardi 31 août autour de la ministre du Commerce. À l’ordre du jour : la situation des prix des produits de base, riz, huile, sucre… Selon l’Agence nationale de la statistique, les prix à la consommation au mois de juillet ont augmenté de 1,9% par rapport au mois de juin.
Le traditionnel thé à la sénégalaise se boit forcément très sucré. Mais en ce moment, difficile de trouver du sucre sur ce marché du quartier de Ouakam.
« Je vendais du thé. On a augmenté le sucre. C’était difficile pour moi parce que je ne pouvais augmenter le prix de la tasse de thé. Tout augmente. Ca n’arrange personne… »
Dans sa boutique, ce commerçant n’a pas d’explications. Lui-même achète ses produits en gros plus cher. « Le sac de riz parfumé, je le vends jusqu’à 20 000 FCFA au lieu de 17 500. Le riz local, c’est passé de 13 à 14 000 et le bidon d’huile de 20 litres, de 14 500 jusqu’à 24 000 ! Je ne sais pas quel est le problème et les clients se plaignent… »
Une augmentation liée aux mesures anti-Covid prises par le gouvernement, affirme l’économiste Khadim Bamba Diagne. Selon lui, mauvaise nouvelle : la hausse pourrait perdure. « C’est très simple, commence-t-il. L’année passée, on a pris des décisions de restrictions, on a demandé aux Sénégalais de rester chez eux. La baisse de l’activité économique a comme conséquence la baisse des recettes pour les ménages mais aussi pour l’État. Le seul instrument valable que l’État peut utiliser aujourd’hui, c’est l’augmentation de l’assiette fiscale. Maintenant, si on augmente les taxes, les commerçants vont répercuter cette augmentation-là sur les prix. »
Des préoccupations au cœur du conseil national de la consommation ce mardi, pour tenter de trouver des solutions.
rfi